Esclavage en Nouvelle-France
Ages 11-14

CyberMystère 6
Matériel pédagogique 2 (Notes préparatoires)

La vie des roturiers en Nouvelle-France

Après que Jacques Cartier ait découvert ce qui allait devenir la Nouvelle-France, des Européens se sont empressés de se rendre sur ce nouveau territoire. D’abord, les commerçants de fourrures sont arrivés, puis on a encouragé les colons européens à s’établir sur le territoire. Venus de diverses régions de la France, les colons étaient divisés en trois grandes classes sociales : la noblesse, la classe moyenne et les roturiers. La grande majorité était constituée de roturiers. À leur arrivée en Nouvelle-France, les colons travaillaient dans des seigneuries (de grands domaines appartenant au clergé ou à des gens bien nantis). Ils y travaillaient jusqu’à ce qu’ils aient les moyens de louer ou d’acheter leur propre lopin de terre.

Afin d’en apprendre davantage sur le régime seigneurial, rendez-vous à l’adresse suivante :

Le système seigneurial

Les fermiers constituaient 80 % de la population et les autres 20 % étaient composés d’administrateurs, de marchands, de miliciens (soldats) et de membres du clergé. Les officiers de la milice et les membres du clergé jouissaient d’une position plus élevée dans la hiérarchie sociale. Bien entendu, cette situation sociale un peu plus élevée ne leur donnait pas le prestige et les avantages dont profitaient les nobles.

L’avancement social n’était pas réservé aux membres du clergé et de la milice. Les marchands de fourrures obtenaient parfois leur propre seigneurie. Certains historiens suggèrent que la vie d’un fermier en Nouvelle-France, malgré toutes les difficultés qu’elle comportait, était moins pénible que celle d’un paysan français. Les seigneurs n’étaient pas nécessairement fortunés, par contre. Il fallait jusqu’à cinquante fermiers sur une même seigneurie avant que celle-ci ne produise des profits. Les seigneurs augmentaient leurs revenus en faisant le commerce de fourrures ou en servant dans la milice.

Le fermier qui louait sa terre à un seigneur devait vivre sur cette terre et y pratiquer l’agriculture. Il devait défricher 2 acres de sa terre chaque année et y construire une maison. Trois ans après son arrivée au service d’un seigneur, un immigrant avait droit à sa terre. Il passait alors, dans la hiérarchie sociale, du statut d’immigrant à celui d’habitant (fermier autonome) et pouvait alors se marier. Il espérait avoir plusieurs fils vigoureux pour l’aider sur la ferme. Si un habitant désirait garder sa ferme, il devait, en plus d’assumer toutes ses responsabilités, payer la location de la terre. Il devait également débourser pour différents droits : par exemple, un métayer devait payer au seigneur des droits de pêcherie, qui se traduisaient par un certain pourcentage de sa capture. Il devait également exécuter des travaux pour le seigneur sans toutefois être payé pour ses services. Ces travaux pouvaient aller de la réparation d’une clôture aux travaux d’entretien de la seigneurie. De plus, si une paroisse était établie dans la seigneurie, le métayer devait aider à l’entretien de l’église et du prêtre. Au dix-huitième siècle, les métayers donnaient 1/26 de leurs récoltes annuelles pour soutenir leur paroisse.